C'était encore difficile pour moi de me remettre tout en tête. Je me demandai pourquoi j'étais pas chez moi. J'étais pourtant sûre de m'être endormie sur le canapé la veille. J'étais fatiguée et je m'étais assoupie sans même m'en rendre vraiment compte. Et là, j'étais dans un appartement que je n'avais jamais vu, déco typiquement masculine mais beaucoup de gout, ça me plaisait bien. J'étais un peu sonnée, c'est pourquoi, j'avais pas la force de paniquée en me disant que j'étais peut être séquestrée ou je ne sais quoi. J'avais comme une douleur à la poitrine, je me sentais compressée; Je n'avais jamais ressentie çà auparavant. Les vêtements que je portai n'étaient pas les miens. Je ne savais même pas à qui ils étaient. Je me redressai, pressant ma main sur ma poitrine, mauvaise idée, c'était une douleur bien plus insupportable que je me donnais. Je sursauta lorsque j'entendis un raclement de gorge. Je me retournai et vis un mec, torse nue, plutôt bien foutu mais un mec que je ne connaissais pas. Je n'ai rien eut le temps de dire.

Il était temps que tu te réveilles... Aeris. J'avais aucune idée de pourquoi il connaissait mon prénom, pourquoi j'étais là, pourquoi il était pas habillé. Moi c'est Jared. à ce moment précis, je savais que je connaissais son nom. Mais je ne me rappelait pas avoir fait les présentations. J'vais être cash avec toi. Tu me connais pas, mais à partir de maintenant on va être forcé de se revoir je pense. Grâce à moi aujourd'hui, t'es là. Grâce à toi, je vais être fatigué pendant plusieurs semaines et ça va être très long pour moi. Tu devais mourir hier mais t'es toujours en vie. Okay, ce mec était simplement taré. Je me levai alors, j'avais plus qu'une envie, c'était de sortir de pièce. Il me regardai simplement faire, sans même bouger. Il devait se douter que je le prendrai pas au sérieux. Je voyais son sourire sur son visage, comme s'il était amusé. J'ouvris une porte, n'importe laquelle, celle qui me semblait être la porte de sortie, je m'étais visiblement trompé, j'atterrie dans une chambre. Ça m’énervait d'autant plus. Les lumières scintillaient, comme si elles allaient s'éteindre. J'entendis alors Jared rire, je me retournai sur lui. Reste calme, tu veux? Je voudrai pas que tout mes plombs sautent. Je comprenais pas vraiment le sens de sa phrase, je voyais pas le lien entre mon humeur et ces lampes qui semblaient déconner. Mais t'es qui toi? T'es un grand malade! Je montai sur mes grands chevaux mais rester là me faisait flipper. Il se dirigea vers une autre porte et me l'ouvrit en grand. C'est par là. Si t'as besoin au cas où, maintenant, tu sais où j'habite. Je pris mes affaires et sortie de cet appartement sans rien ajouter, je n'avais pas besoin de me souvenir où il habitait car je n'avais pas l'intention de remettre les pieds ici un jour.

J'étais enfin chez moi, j'me sentais fatiguée et j'avais toujours aussi mal. J'allais directement à la douche, et en me regardant dans le miroir, étant nue, je grimaçais. Je m'attendais à voir une sorte d'égratignure, ou une blessure, mais rien n'y était. Enfin, rien de ça. Je frottait doucement, pour limité la sensation désagréable que ça me faisait. Cette tache ne semblait pas partir. J'avais, comme une main argentée sur la poitrine. J'allais prendre ma douche et bien y laver, pour voir, si ça allait partir. Je me demandai, ce qu'il entendait lorsqu'il disait que je devais être morte. Ça n'avait aucun sens. Cette trace que j'avais sur moi n'étais pas partie. Elle semblait être incrustée dans ma peau, comme un tatouage. On frappait à la porte de la salle de bain, c'était ma colocataire, enfin, ma sœur. Dépêche toi, je dois aller travailler !Deux minutes! Je venais à peine de rentrer qu'elle voulait déjà me foutre dehors. On vivait ensemble car ni l'une ni l'autre ne pouvait se permettre d'avoir un appartement toute seule. On gagnait pas assez d'argent pour ça. J'avais du mal a supporter d'être avec elle parfois, je lui menait la vie assez dure mais elle était trop mielleuse avec moi, à vouloir recoller les morceaux. J'y peux rien si on a jamais été très complices toutes les deux et c'est pas maintenant que ça changera. J'voyais bien que ça l’embêtait que je l'envoie chier tout le temps comme ça mais moi, je suis bien trop fière pour retourner ma veste maintenant. Je m'habillais en vitesse, je finirai de me préparer plus tard, après tout, je ne travaillais pas ce jour là moi. Je sortais de la salle de bain, elle attendait devant, je levai les yeux aux ciel sans faire plus attention à elle. Voilà princesse!. Nous n'avons pas toujours habité à Orlando. Nous somme là depuis bientôt 9 ans. Nos parents ont divorcés et ma mère a voulu se rapprocher de sa famille qu'elle avait quitter quand elle a rencontré mon père. Avant on habitait dans un village paumé au Texas. C'était vraiment naze comparé à la Floride. Nous n'avons pas de nouvelle de notre père, il a arrêté de nous prendre en vacances quand moi j'ai eut 15 ans. Après, il ne répondait plus au téléphone ni aux lettres qu'on avait l'habitude de lui envoyer quelques fois. Il parait qu'il a refait sa vie.